Un potager biologique de 9 ha en projet

Plaine Nord

Plaine nord Emerainville    ( Cliquer sur ce dossier pour lire les 25 pages de l’étude en PDF.)

 

Les habitants d’Emerainville pourront peut-être bientôt acheter sur leur marché des légumes bio cultivés dans leur ville. Un projet d’agriculture urbaine lancé par la ville, qui pourrait bien faire des envieux. Quand Alain Kelyor, le maire (UMP) et Jacques Huleux, conseiller municipal (EELV) décident de travailler ensemble, ça décoiffe ! Le tandem devrait accoucher incessamment d’une activité de maraîchage biologique qui prendra corps sur la Plaine Nord. Elle permettra de créer des circuits courts de vente de produits frais, et, également devenir le support d’activités pédagogiques. Tout en matérialisant un peu plus le rêve de ville durable initié à la Cité Descartes.

« Les maraîchers, au nombre de 3 ou 4 au maximum seront installés sur le terrain de la Plaine nord », explique « le jardinier en chef », Jacques Huleux. « Il est délimité au sud par le bois de Célie et au nord par l’allée des Douves. Ces derniers cultiveront des légumes bio que les Emerainvillois pourront acheter sur le marché, le samedi matin. » Car la ville, qui n’a actuellement pas de marché, en organisera un par semaine en alternant son emplacement sur le bourg et à Malnoue. Un bâtiment qui pourra être mutualisé pour l’ensemble de ces professionnels sera équipé d’une chambre froide. Un puits existant à l’extrémité sud de la parcelle de 9 ha révèle la présence d’eau, indispensable au maraîchage. Les premiers résultats des analyses ne relèvent pas de contre-indication pour l’exploitation du terrain en maraîchage biologique. Cerise sur le gâteau : cette activité serait créatrice d’une dizaine d’emplois.

Mais ce n’est pas tout : Jacques Huleux entrevoit déjà bien d’autres extensions, notamment pédagogiques. « Le centre de formation des apprentis Utec envisage de développer une formation de cuisinier de collectivités bio, révèle ce dernier. On peut imaginer que des élèves ou des enseignants viennent de temps en temps sur le marché pour faire des démonstrations de cuisine. Par ailleurs, les jeunes du lycée agricole de Brie-Comte-Robert ainsi que les anciens ouvriers céréaliers en reconversion sont déjà séduits par l’aventure. »

Il reste bien sûr encore quelques réserves à lever, avant de se lancer dans la réalisation du premier potager urbain bio du département. Tout d’abord, rassurer les habitants sur la parfaite aptitude du terrain à faire pousser des légumes bio. Car les plus anciens n’ont pas oublié qu’il a autrefois supporté une activité de Rhône Poulenc. Mais c’était il y a une trentaine d’années. Aussi, Abiosol, un regroupement de plusieurs associations professionnelles, réalisera une étude chimique des sols, afin de lever toute ambiguïté. Le terrain, actuellement classé en zone NB (sur laquelle on peut construire des équipements légers, comme des courts de tennis…), devra être transformé en zone agricole. Enfin, et c’est actuellement le frein le plus important pour que ce projet d’un montant de 100 000 € pour la ville aboutisse : obtenir la mise à disposition par un bail à long terme de ce terrain par l’aménageur Epamarne, qui a toujours gardé l’espoir de l’utiliser pour étendre la zone d’activité Pariest. Ce que ne souhaite pas la ville.