De quoi accouchera la montagne d’Emerainville ?
Le hasard est parfois cruel : l’article principal du lien émerainvillois 117 du mois d’octobre distribué ce jour est titré « Une plaine accouche d’une montagne ».
A la lecture de cet article on ne sait pas si le projet de dépôt des terres inertes du Grand Paris sur la plaine de Gibraltar à Champs sur Marne, et son aménagement en espace vert, est une bonne ou une mauvaise chose dans l’esprit du maire d’Emerainville et de la municipalité.
Mais on y apprend que la municipalité se bat envers et contre tous pour qu’Emerainville ne soit pas la poubelle de la ville nouvelle et l’article se termine par « Il est donc urgent d’attendre en veillant…« . Ça on avait bien compris : c’est comme pour le mur anti-bruit de la francilienne, il est urgent d’attendre pour défendre l’intérêt des riverains.
On y lit surtout que « …la préoccupation des concepteurs (…) n’est pas de rendre la vie plus belle (…), de se débarrasser des terres (dont il faudra vérifier la qualité) résultant des travaux de la cité Descartes et du Grand Paris ».
Et c’est ici que se situe la cruauté du hasard : nous étions nous aussi en train de préparer un article sur une montagne de déchets inertes.
Mais cette montagne n’est pas à Champs sur Marne, elle n’est pas en projet, elle est à Emerainville, face à l’hôtel Ibis, à moins de 500 mètres du centre ville et a été installée non seulement avec l’aval du maire mais à son initiative et dans des conditions assez troubles. Sous prétexte de mettre le terrain « en sécurité ».
Plus de 130 000 mètres cubes de déchets inertes, à deux pas du centre ville.
Ceux-là même qui dénoncent l’installation de déchets inertes à Champs sur Marne sont les mêmes qui organisent ce stockage sur notre commune.
Cette montagne de déchets risque d’être extrêmement préjudiciable à notre cité. Les conditions d’installation ne sont pas claires et ce que la mairie avait annoncé comme temporaire dure depuis plus de 3 ans. Le conflit entre le propriétaire du terrain et la mairie n’incite pas à l’optimisme sur la disparition de cette décharge.