Le maire d’Emerainville mis en examen pour harcèlement moral
Gilles Cordillot | 05 Avril 2016, 20h28 | MAJ : 05 Avril 2016, 22h37
Emerainville. Alain Kelyor, se dit « étonné de cette mise en examen qui correspond, selon lui, à des agissements qui ne sont pas répréhensibles à ses yeux. »
Alain Kelyor, le maire (LR) d’Emerainville (7 500 habitants) vient d’être mis en examen par la juge d’instruction du tribunal de grande instance de Meaux, Nadine Duboscq. Et ceci suite à la plainte déposée par un ancien employé municipal, Jacques Guyot.
L’élu est suspecté de harcèlement moral sur la personne de Jacques Guyot de janvier 2008 jusqu’au 31 décembre 2011, ainsi que le 7 janvier 2011.
Le chef de détournement de correspondance est également retenu contre l’édile.
L’un de ses chefs de service, Jean-Marc A, responsable du service dit Espace Saint-Exupéry
a également été mis en examen à la suite du dépôt de plainte de deux autres employées municipales.
Elles l’accusent de harcèlement moral.
Selon Jacques Guyot, tout aurait commencé « en 2008 à cause d’un témoignage qu’il aurait déposé au commissariat de police à l’occasion d’un différend entre deux agents municipaux. Témoignage que le maire lui aurait reproché. » Mais le climat serait vraiment devenu délétère en 2009-2010. « Je figurais comme suppléant sur une liste syndicale qui a été élue aux dépens de celle présentée par les amis de M. Kelyor, se souvient Jacques Guyot.
A partir de ce moment, j’ai véritablement ressenti une pression.
Puis, M. Jean-Marc A. est arrivé. On a fait en sorte de me faire craquer. La dernière année, le maire m’a déplacé de service en service. Et je suis tombé malade. En longue maladie même.
Ensuite, j’ai tout perdu : ma famille, ma maison… »
Et puis il y a cette histoire de lettre, le 7 janvier 2011. « J’ai alerté le maire, en vain, du harcèlement que M. Jean-Marc A. exerçait sur ma personne, ainsi que de la disparition de fonds.
Une somme de 450 € de la caisse de la régie du centre Saint-Exupéry que l’on nous obligeait à rembourser pour une quote-part sur nos deniers personnels.
J’ai déposé un double de cette lettre dans la boîte d’un autre élu. Le maire a demandé à la secrétaire générale de l’époque d’ouvrir la boîte aux lettres privative de cet élu afin de récupérer le pli et de le déchirer sous mes yeux. »
Comme Jacques Guyot, Fabienne Fuhrer et Catherine Wiels, employées au Point lecture, accusent également Jean-Marc A. de harcèlement moral, « destiné à les évincer du service destiné à disparaître », de janvier 2008 jusqu’au 31 décembre 2011.
Leur avocat, Me Daniel Merchat estime « que ce dénouement est la preuve que la justice fonctionne bien à Meaux. »
Alain Kelyor rappelle quant à lui « que mis en examen ne veut pas dire coupable et encore moins condamné. » « Je suis étonné, continue-t-il. Il n’y a rien dans ce dossier. Le commissaire de police de l’époque l’avait classé.
Deux ans plus tard, il ressort ! »
« Pour le harcèlement, avance-t-il, tout correspond aux agissements de M. Jean-Marc A., lesquels ne sont absolument pas répréhensibles à mes yeux. On me dit que j’ai couvert ces agissements ! » S’agissant du courrier, double du pli qui lui avait été envoyé par M. Guyot, le maire estime « qu’il était de nature à semer la zizanie dans le groupe d’élus ». Il reconnaît tout simplement être allé le rechercher mais nie l’avoir déchiré.
La loi prévoit pour le harcèlement moral une peine maximale d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Reste maintenant au parquet de Meaux à prendre les réquisitions définitives : non-lieu ou renvoi des prévenus devant le tribunal correctionnel.
Le Parisien
En France, la mise en examen est une compétence exclusive du juge d’instruction. Elle vise la personne contre laquelle il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission d’une infraction. …
voici un extrait de la plainte:
» « Je figurais comme suppléant sur une liste syndicale qui a été élue aux dépens de celle présentée par les amis de M. Kelyor, se souvient Jacques Guyot.
A partir de ce moment, j’ai véritablement ressenti une pression.
Puis, M. Jean-Marc A. est arrivé. On a fait en sorte de me faire craquer. La dernière année, le maire m’a déplacé de service en service. Et je suis tombé malade. En longue maladie même.
Ensuite, j’ai tout perdu : ma famille, ma maison… » » Ma compassion va à cette personne.
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Je tiens à signaler que ce maire Alain Kelior des LR persécute les chats abandonnés au lieu de s’en prendre aux abandonneurs, en interdisant leurs abris et en les detruisant cruellement, ainsi qu’en harcelant moralement les gens qui ont du coeur et veulent les nourrir, favorisant ceux qui, egoïstes sans coeur vont jeter la nourriture. Que pensez d’un tel homme qui ne favorise pas le bon coeur? La nourriture mise pour ces malchanceux et victimes de la betise humaine est jetée par une dame qui de surcroit engueule la dame au grand coeur. Que les electeurs d’Emerainville fassent leur devoir!