La campagne municipale de mars 2026 est déjà lancée à Émerainville.

Le maire actuel, A. Kelyor, semble avoir choisi une stratégie bien rodée : empêcher toute expression collective indépendante au sein de la commune.

Première étape essentielle pour préserver un système de clientélisme : empêcher les habitants de se rassembler. C’est chose faite.

Plus aucune salle communale n’est disponible à la location — encore moins pour des prêts, ce qui n’est même plus envisageable depuis le premier mandat du maire en 1995.

Habilement, M. le Maire a attribué la salle François-Villon au Panier du Cœur et à l’épicerie sociale. Ce choix est bien sûr difficile à critiquer, car il concerne un service

essentiel pour nos concitoyens les plus démunis. Mais qu’en est-il des autres espaces, comme l’Espace Gavroche à Malnoue ?

Justement, parlons-en. Un centre de santé, à l’initiative de plusieurs médecins déjà installés dans la commune, aurait dû y voir le jour depuis au moins deux ans.

La demande avait été clairement formulée, mais, comme pour toute proposition indépendante, la réponse du maire a été : « Circulez, il n’y a rien à voir. »

Aujourd’hui, alors que la désertification médicale devient un sujet central, la municipalité a changé de discours. Elle soutient désormais le projet…

à condition que l’inauguration tombe juste avant les élections municipales. Opportunisme politique pur.

Car ce centre de santé bénéficie de financements importants : la Région Île-de-France prend en charge 50 % du coût, le Département finance la moitié du reste, et la communauté d’agglomération

complète jusqu’à 50 % supplémentaires. Il ne resterait donc qu’un reste à charge de 10 à 12 % pour la mairie. C’est une chance exceptionnelle pour notre territoire.

En tant qu’élu régional impliqué discrètement dans ce projet — pour ne pas compromettre sa réalisation —, je peux affirmer que les travaux pourraient avoir commencé depuis au moins deux mois.

C’est uniquement le choix délibéré de l’exécutif municipal qui en retarde le lancement.

Ce retard est inadmissible. Il met en péril la présence d’un jeune médecin sur notre commune, alors que ce centre de santé aurait permis une transition douce avec le départ en retraite

d’un praticien historique de Malnoue.

Voilà donc comment, à Émerainville, la campagne électorale se mène : en bloquant les lieux de débat, en entravant la vie collective, tout en orchestrant des projets publics pour les transformer en vitrines électorales.

C’est une véritable confiscation de la démocratie. Le maire actuel bénéficie déjà d’un avantage considérable ; il ne devrait pas, en plus, verrouiller le fonctionnement républicain de notre commune.

Nous ne resterons pas sans réaction. Nous étudions actuellement les voies légales pour faire campagne, malgré le refus d’accès aux espaces collectifs municipaux.

À suivre…