Un même argument pour deux décisions opposées

La majorité départementale LR de Seine-et-Marne (77) justifie son refus d’agir contre la désertification médicale

– un paradoxe quand on sait que le département se classe 99e sur 101 en matière d’accès aux soins. Pourtant, une large majorité de maires du territoire s’étaient exprimés en faveur d’un engagement fort sur ce sujet.

Pour justifier son inaction, la majorité LR avance qu’elle ne souhaite pas empiéter sur les compétences de l’ARS, donc de l’État.

Un argument surprenant, voire hypocrite, quand on sait qu’au niveau national, le même parti LR revendique l’extension des polices municipales – également une compétence d’État – au nom de la responsabilité des élus locaux envers leurs administrés.

Faut-il en conclure que les malades ne seraient pas des administrés eux aussi ?

Un peu de cohérence et d’honnêteté politique ne ferait pas de mal.

Les polices municipales sont placées sous l’autorité directe des maires : elles renforcent le pouvoir local.

À l’inverse, un centre départemental de santé – comme il en existe aujourd’hui dans de nombreux départements

– constitue un service public utile, mais qui ne génère pas de bénéfice politique immédiat pour ceux qui le mettent en place.

En refusant d’agir, vous démontrez que votre priorité ne va pas aux besoins concrets de la population, mais à la préservation de votre pouvoir.

Localement, il en est de même. Le renforcement du service de sécurité municipale se fait par l’ajout constant de matériel, soit 86 caméras et du personnel,

sans oublier la vidéo-verbalisation.

Un local à disposition des personnels de santé installé sur la ville, cela peut attendre des années

et même encore quelques mois pour que le bénéfice soit en pleine campagne municipale, en mars 2026.