Linky : l’ANFR publie de nouvelles données rassurantes


L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a publié en fin de semaine dernière deux volets supplémentaires de son étude sur l’exposition du public aux ondes électromagnétiques créées par les compteurs Linky.
Il s’agit de résultats de nouvelles mesures effectuées d’une part en laboratoire, d’autre part in situ, chez des particuliers. Verdict inchangé de l’ANFR : les niveaux d’exposition sont « très faibles ».

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L’une des craintes principales des opposants aux « compteurs communicants » Linky est celle d’un danger pour les usagers, lié au fait que ces compteurs, pour communiquer des données, émettent des ondes électromagnétiques.
Les maires sont souvent interpellés sur ce sujet : comme l’écrivait en mars dernier François Baroin, président de l’AMF, dans une lettre au Premier ministre, « les maires (sont) sollicités par des habitants inquiets des répercussions sur leur santé que ces nouveaux compteurs pourraient éventuellement occasionner ».
Le gouvernement a donc mandaté l’ANFR – dont c’est le métier – pour mener des campagnes de mesures de ces émissions.

Pour comprendre les différents volets des études de l’ANFR, il faut d’abord revenir brièvement sur le fonctionnement de Linky. Ces compteurs n’émettent pas eux-mêmes d’ondes radioélectriques –
comme le fait, par exemple, un téléphone portable : ils envoient des données par le truchement des câbles électriques (technologie dite CPL, courant porteur en ligne). Ces données sont envoyées à des concentrateurs qui se trouvent à l’extérieur des logements, « dans les transformateurs de quartier », explique l’ANFR. Cela dit, « comme n’importe quel appareil électrique », les compteurs « émettent dans leur voisinage un champ électromagnétique ».
Ce champ a été mesuré par l’ANFR, qui l’estime « dans le même ordre de grandeur » que d’autres équipements tels que « téléviseurs, lampes, chargeurs d’ordinateurs ». Hors émission en CPL, il est de l’ordre de 1 volt par mètre (V/m). Pendant la période d’émission des données en CPL (environ une minute par nuit), l’exposition « augmente de l’ordre de 0,1 V/m ». L’ANFR rappelle que la limite réglementaire est de 87 V/m.

Ces résultats sont le fruit de la première étude, menée en laboratoire et publiée en mai dernier. L’ANFR avait alors promis une seconde batterie de résultats, avec des mesures sur les compteurs chez les particuliers.

C’est cette deuxième partie qui a été publiée la semaine dernière, sous a forme de deux rapports,
l’un portant sur les expositions en journée – lorsque les compteurs n’envoient que de très brefs signaux aux concentrateurs – et le second sur les émissions de nuit, lorsque le compteur envoie au concentrateur les informations collectées, pendant environ une minute.

Le verdict est toujours le même. L’étude porte à la fois sur les champs électriques et les champs magnétiques. En journée, le champ électrique, en période d’émission, « varie entre 0,25 et 0,8 V/m à 20 cm des compteurs », c’est-à-dire « entre 100 et 350 fois sous la valeur limite réglementaire ». Quant aux champs magnétiques, ils oscillent entre 0,01 et 0,03 µT (micro tesla). La valeur limite réglementaire étant de 6,25 µT, on est ici « entre 200 et 600 fois » en dessous.
Quant aux expositions pendant la période de collecte, de nuit, elles sont naturellement supérieures, mais restent plusieurs dizaines de fois inférieures aux seuils réglementaires. Le champ électrique varie de 1 à 1,8 V/m. Quant au champ magnétique, il est infinitésimal : entre 1000 et 10 000 fois inférieur au seuil réglementaire.
Ces deux nouvelles études sont plutôt rassurantes. Mais elles ne répondent pas à une autre question posées par les opposants aux compteurs communicants : les expositions mesurées au niveau des concentrateurs de

quartier. Ce sera l’objet d’une quatrième étude de l’ANFR, actuellement en cours.

Totalité des 2 volets si-dessous.

Cliquer pour accéder à ANFR_Volet2.pdf

Cliquer pour accéder à ANFR_Volet3.pdf