Droite ou Gauche, tous peuvent être écologistes, un exemple à Annecy et à Paris.

 

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Dans l’agglomération d’Annecy, nous sommes 6 élus écologistes et nous luttons aux côtés des associations contre la construction d’un centre des congrès au bord du lac. Elus, nous nous exprimons en conseil municipal ou d’agglo avec nos partenaires, nous votons contre toutes les délibs qui permettent sa construction dont les révisions de PLU. Avec les assos, nous avons individuellement déposé à l’enquête publique et soutenu les recours. Une des associations vient de publier sur Youtube un petit film remarquable qui explique très bien le problème : cliquez sur l’adresse  https://www.youtube.com/watch?v=LcN8dal0Nwo  

Dans ce même cadre, je vous joins l’évolution urbanistique de la capitale, PARIS.

Article paru dans la revue » la lettre M2  »

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L’agriculture dans le paysage parisien en octobre 2016

Le PLU retouché cet été témoigne de la volonté de la Mairie de Paris d’amplifier un processus d’éveil au végétal et à l’agriculture urbaine. Cette politique est également menée par des opérateurs immobiliers. Quelques-uns l’avaient initiée lors de la consultation « Réinventer Paris ».
Depuis, d’autres projets tertiaires ont adopté un profil éco-responsable avec des lieux de production agricole plus proches des consommateurs.
La Mairie de Paris a pour ambition d’atteindre, en 2020, les 100 ha de toits et/ou façades végétales.
Quarante sites ont été retenus dans le programme « Parisculteurs ». La métamorphose concerne , dans un premier temps, un patrimoine municipal, de bailleurs sociaux ou d’entreprises publiques : 700 m2 de terrasse d’un bâtiment de la Poste à La Porte de la Chapelle, 2 000 m2 de toiture d’un ensemble de 3F dans le 14ème, 800 m2 de GRDF dans le 13ème… Quelques emplacements privés ont également été retenus comme le siège de Nexity dans le 8ème.
Plus qu’une simple végétalisation, une culture nourricière devient réalité. Elle prend la forme de potagers urbains qui existaient déjà, mais au sol, entre deux immeubles. L’innovation est une intégration en toiture ou sur les façades d’un bâtiment. Ainsi, les futures Galeries Lafayette des Champs-Elysées bénéficieront d’une terrasse de 750 m2 d’aromates et de fruits. Le même groupe, propriétaire du BHV, a déjà opté pour 1 500 m2 de terres cultivées sur le toit de ce magasin. A Beaugrenelle, le futur hôtel Yooma bénéficiera d’une culture maraîchère destinée au restaurant de l’établissement. Les projets se multiplient. Derrière la Gare Saint-Lazare, Carlyle a programmé, dans son opération, un « espace vert productif » au huitième étage.
Emerise accompagnera la transformation de Marland de plus 2 000 m2 de jardins et de potagers.
Gecina joue aussi cette carte dans la restructuration d’une tour de bureaux près de la Gare de Lyon. Eurosic, autre grande foncière parisienne, introduit, pour un actif des Batignolles, un potager complété par des pieds de houblon sur la façade tandis qu’Hertel aménagera un jardin vertical de 800 m2 sur les trois derniers niveaux à Masséna.
Des marchés seront parfois installés en pied d’immeuble pour vendre des produits cultivés sur les toits.
Sérieux coup de pouce, les serres urbaines sont désormais autorisées par le PLU.

Dans un proche avenir, la cinquième façade de plusieurs bâtiments modifiera sensiblement l’esthétique urbaine de la capitale. A coup sûr, les prochaines réalisations qui prendront place sur des fonciers libérés par la Ville ou par des entreprises publiques devront être végétalisés.
Les surcoûts générés par les plantations ainsi que leur entretien, tempèrent parfois l’enthousiasme. Cette mutation a entraîné l’émergence d’une pléiade de start-ups spécialisées dans différents systèmes agraires. Il faudra désormais s’habituer à lire sur les panneaux de chantier de nouveaux noms d’entreprises comme Topager, Toit tout vert, Sous les fraises, Vergers urbains…