Le compost devient obligatoire… mais personne n’est prêt

Dans 100 jours, des solutions pour trier nos biodéchets devront nous être proposées. Mais beaucoup de collectivités ne sont pas prêtes, alertent trois associations environnementales.

 

 

« Un retard préoccupant. » Au 1er janvier, toutes les communes devront proposer à leurs habitantes et habitants une solution pour trier leurs biodéchets, mais plusieurs ONG préviennent : à cent jours de cette « petite révolution », les collectivités ne sont pas prêtes. Le 21 septembre, France Nature Environnement, Réseau Compost Citoyen et Zero Waste France ont appelé ces dernières à « passer à la vitesse supérieure ».

Elles n’ont pourtant pas manqué de temps pour y réfléchir, puisque le principe d’une gestion séparée des biodéchets obligatoire a été acté dès 2015, dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. La date d’entrée en vigueur à la fin de 2023, elle, a été entérinée par la loi de lutte contre le gaspillage (Agec) en 2020. « On tourne en rond depuis huit ans, s’exaspère Juliette Franquet, directrice de Zero Waste France. Il est temps de mettre les moyens financiers et humains pour arrêter la catastrophe. »

Aujourd’hui, chaque Français produit en moyenne 254 kg d’ordures ménagères par an, dont 83 kg sont des déchets organiques. Au total, 5,5 millions de tonnes de matière organique finissent soit incinérés, soit enfouis en décharge alors qu’ils pourraient être valorisés et retourner à la terre.

Une vraie collecte séparée dans seulement une centaine de territoires

Différentes options s’offrent aux collectivités : la collecte séparée en porte-à-porte, l’apport volontaire à des points de compost, le compostage domestique individuel ou encore le compostage partagé, par exemple, dans un jardin de quartier.

Pour l’heure, seule une centaine de communautés de communes ou d’agglomérations proposent une vraie collecte séparée des biodéchets, selon les chiffres de 2019 fournis par l’Agence de la transition écologique (Ademe). Ce qui recouvrirait 6,2 % de la population française.

 

A Emerainville des particuliers se sont équipés depuis longtemps mais l’organisation collective est très en retard.

La communauté d’agglomération fait des efforts et il faut se tourner vers elle pour préparer ce changement du quotidien. Cette valorisation doit nous faire diminuer le cout des

charges ménagères.

Si certain veulent mettre en place cette valorisation, ils peuvent s’adresser directement à nous.