Fusion ASN-IRSN le gouvernement casse tout, même ce qui fonctionne très bien.

Quand la simplification nous met gravement en danger.

La fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

votée à l’Assemblée nationale cette semaine, met en danger notre sûreté nucléaire, de manière totalement irresponsable !

Notre système de sûreté nucléaire, jusqu’ici efficace et reconnu partout dans le monde, est fondé sur la séparation de deux entités complémentaires,

mais indépendantes l’une de l’autre, permettant d’éviter les collusions.

D’un côté l’ASN en charge de la décision, du contrôle et de la réglementation, de l’autre l’IRSN, en charge de la recherche et l’expertise sur laquelle s’appuie l’ASN.

Alors pourquoi cette fusion est-elle si dangereuse ?

Parce qu’elle dissout l’IRSN dans l’ASN, faisant perdre l’autonomie, l’impartialité et la transparence de l’expertise de sûreté.

Cette indépendance de l’expert vis-à-vis du décideur est la clef de voûte de la capacité de la France à empêcher les accidents nucléaires,

grâce à des décisions prises sur des travaux d’expertises intègres. Pourtant, malgré les alertes de nombreux experts, de scientifiques et des salariés du secteur,

le gouvernement et les parlementaires de la majorité n’écoutent rien et pensent qu’ils peuvent avoir raison contre tout le monde.

Alors que nous commémorons le 13e anniversaire de Fukushima, prendre ainsi un risque avec la sécurité et la sûreté de notre parc nucléaire semble inconsidéré, voire totalement inconscient.

Les parlementaires de tous bords, les pros comme les antinucléaires ont utilisé tous les arguments pour convaincre la majorité de son erreur.

Mais comme à son habitude, le gouvernement reste sourd.       

Oui, c’est effarant