CENTRE-VILLE 19/05/2016
Commerces de centre-ville : développer les politiques et les outils du renouveau par Martine Kis
Les prochaines Assises nationales du centre-ville, à Rennes, les 9 et 10 juin prochains,
vont présenter une série d’outils et de démarches qui doivent permettre aux villes petites et moyennes d’œuvrer au renouveau de leur centre-ville.
Pour la première fois, un « Centre-ville dating » mettra directement en relation élus et enseignes.
« Nous ne voulons plus parler de rénovation, de redynamisation du centre-ville.
Nous avons banni ces mots de notre vocabulaire : les centres-villes ne sont pas morts.
Nous parlons de leur renouveau », déclare Bernard Reynes, député-maire de Châteaurenard (13),
vice-président de Centre-ville en mouvement, lors d’une conférence de presse, le 18 mai.
L’état de santé des centres-villes reste une préoccupation et une priorité pour la plupart des villes moyennes(1) et des bourgs centres. Mais l’Association centre-ville en mouvement, qui organise les 11es Assises nationales du centre-ville à Rennes, les 9 et 10 juin, sur le thème
« Pour un centre-ville intelligent », se veut résolument constructive.
« Centre-ville dating »
Ainsi, bien souvent, les élus ne savent comment contacter les enseignes dont ils souhaiteraient qu’elles s’installent chez eux. La veille des Assises, le 8 juin, sera donc organisé un « Centre-ville dating ».
Une trentaine d’enseignes s’y présenteront aux élus, qui pourront donc les rencontrer en direct. « Ceci est positif aussi pour les enseignes qui, bien souvent, ne rencontrent que les bailleurs et ne sont pas au courant des projets de la municipalité », explique Pierre Creuzet, directeur de l’association.
Pour des rencontres efficaces, les élus doivent au préalable connaître leur terrain, avec l’aide de la chambre de commerce, des associations de commerçants, de leur manager de centre-ville.
Innovation
Les débats des assises mettront en avant toute la dimension innovante du commerce avec de nouveaux concepts qui attirent la clientèle en ville : imprimantes 3D qui permettent de recréer des bijoux, des pièces détachées ; fermes de ville proposant du bio ; boutiques éphémères qui permettent de renouveler rapidement l’offre, ou d’alterner entre un chocolatier et un café selon les saisons…
Approche globale
Toute la créativité commerciale ne peut rien si le contexte urbain n’est pas prêt à l’accueillir. C’est pourquoi, insiste Bernard Reynes, l’approche des collectivités doit être globale.
Il donne l’exemple de sa propre action à Châteaurenard. Cette ville de 16 000 habitants, à 5 km d’Avignon, dans la région la mieux équipée en grande surface, a eu besoin de 15 à 20 ans pour remonter la pente.
Pour cela, l’artillerie lourde aura été utilisée : architecture du centre-ville entièrement reprise, avec une rénovation des façades financée à 60% , voirie réaménagée, parking souterrain de 400 places gratuites créé, droit de préemption commercial mis en œuvre, ville construite sur la ville pour ramener de la population, revitalisation de l’association de commerçants, création d’un poste de manager de centre-ville, installation de 150 caméras de vidéosurveillance pour lutter contre le sentiment d’insécurité… « Il faut tout un faisceau d’action », résume le maire.
Convention centre-ville de demain
Mener une politique aussi ambitieuse est souvent difficile pour des maires de villes petites ou moyennes.
A leur intention, la Caisse des dépôts a créé une convention Centre-ville de demain afin d’accompagner
les projets de dynamisation des villes moyennes.
Cette démarche est testée sur 10 villes(2). « Les enseignes viennent là où existe une dynamique, constate Michel-François Delannoy, expert projets territoriaux complexes à la Caisse des dépôts.
Il faut travailler sur la population, la mobilité des personnes et des marchandises, les connections numériques, les fonctions de centralités. Il faut accompagner les mutations des fonctions du centre-ville, et probablement travailler sur un centre-ville plus resserré. »
COURRIER des MAIRES
Voilà de belles initiatives, des idées, du dynamisme, qu’il serait bon de voir mis en œuvre chez nous !
Mais rien ne peut se produire sans une volonté politique forte de l’équipe municipale élue.
Or de telle volonté à la municipalité d’Emerainville, on n’en voit pas la couleur… En cherchant bien, on trouve éventuellement la volonté de ne rien faire et en grattant encore un peu, la volonté de renvoyer la responsabilité de tous les problèmes à l’opposition.
Résultat, après 4 mandats de M. Kelyor, notre commune est isolée, marginalisée, mise à l’écart de nombre d’initiatives collectives valorisantes émanant de la communauté d’agglomération.
Emerainville flirte dangereusement avec le statut de cité-dortoir, car les initiatives dynamisantes de ses habitants ne sont pas non plus soutenues.
Est-il possible que ce choix de l’inertie et du repli sur soi soit le fait de l’ensemble des élus de la majorité, ou n’est-il en fait que l’expression de la seule position du Maire qui estime être à même de tout gérer tout seul, sans concertation, sans prise en compte des demandes et des besoins de ses administrés ?
Peut-être qu’à la faveur de la mise en examen de M. Kelyor pour harcèlement moral envers un certain nombre d’employés municipaux, certains élus de la majorité oseront-ils prendre leurs distances envers le premier Magistrat et engager enfin notre ville dans un processus de dynamisation et de désenclavement… On peut toujours espérer, restons positifs !
Ensemble Pour Emerainville
Jacques Huleux