La ville que nous voulons… ou pas !

Bande dessinée n°1

Bande dessinée n°1

À la faveur de la crise qui se pérennise, de la menace du chômage qui guette nos enfants, la tentation du repli sur soi est aujourd’hui dangereusement forte. Les politiques libérales menées par la droite et le gouvernement actuel ne font que renforcer cette tendance : la pression constante pour diminuer toujours plus les dépenses publiques, la baisse de la dotation de l’Etat aux collectivité territoriales (-30% en 3 ans) aboutissent à un démantèlement progressif de nos services publics et à une érosion toujours plus forte de la cohésion sociale.

Emerainville n’échappe pas à cette tendance générale. Au contraire, la politique menée par la Municipalité ne fait que l’accentuer. La position défendue par la majorité municipale est effectivement qu’il faudra dorénavant payer davantage pour utiliser les services municipaux. Payer pour que nos enfants puissent suivre les activités périscolaires (TAP), payer plus pour suivre les activités organisées à l’espace Saint Exupéry, payer toujours, même pour pouvoir nous garer devant chez nous !

Nous ne voulons pas de cette ville de « clients » qui payent pour des services communaux comme on achète un kg de sucre. Nous ne voulons pas de cette ville où l’individualisme, le chacun pour soi est la seule logique qui vaille, au mépris des notions de solidarité et de justice sociale. Notre ambition pour Emerainville est de lui redonner le sens premier de « commune », où il est normal que les coûts des services publics soient supportés par la collectivité entière et non les seuls intéressés (scolarité des enfants, navette propre Bourg-Malnoue, aide aux personnes âgées, etc.), où les associations culturelles et sportives soient soutenues et où l’accès à leurs activités soit rendu équitable par la prise en compte du quotient familial dans le calcul de la cotisation.

Nous voulons une commune où les notions de partage et de convivialité soient remises au goût du jour à la faveur de la création d’une AMAP et d’un marché bio hebdomadaire, lieu de rencontre et d’échange de recettes. Une commune où « le Clos d’Émery » ne soit plus un quartier difficile, parce que la Municipalité aura enfin tout mis en oeuvre pour le réhabiliter et le désenclaver.

Nous voulons une commune où il ne soit pas considéré qu’un mandat municipal est un blanc-seing laissé à une majorité, mais où les élus soient pendant 6 ans à l’écoute des habitants et sachent remettre en question certaines décisions si l’opposition qu’elles suscitent est générale. Une commune où les habitants soient encouragés à ne pas rester spectateurs, mais bien à devenir acteurs de la construction de leur lieu de vie. Une commune où les oppositions soient respectées, où l’on ne risque plus de se faire invectiver ou diffamer dans les publications municipales parce que l’on a osé contester une décision de la Municipalité.

Emerainville a de grands atouts, nos espaces verts peuvent faire pâlir d’envie beaucoup de nos voisins d’Ile de France. Notre ville ne doit pas devenir une cité dortoir de consommateurs anonymes dont il n’est question dans les grands media qu’à travers le thème de l’insécurité.

Faisons d’Emerainville une ville où il fait bon vivre, ensemble.