De plus en plus de Franciliens attendent un logement social
Les demandeurs de logement social n’ont jamais été aussi nombreux.
Le parc social est la seule alternative pour disposer d’un logement abordable dans une région-capitale .
L’analyse du profil de ces ménages permet de définir quels types de logement social il est urgent de construire et dans quels territoires,
afin d’adapter l’offre aux besoins et aux moyens des Franciliens.
Se loger dans le parc privé en Île-de-France coûte très cher. Le niveau des loyers y est supérieur de 43 % à celui observé en Provence-Alpes-Côte d’Azur,
deuxième région la plus chère de France métropolitaine. À l’achat également, le prix médian au mètre carré y est plus élevé de 30 % par rapport à celui de cette région.
Et la situation se tend.
Entre 2002 et 2020, les loyers du parc privé ont augmenté de 56 % et les prix immobiliers de 185 %, quand les revenus des Franciliens ne progressaient que de 33 %.
Certains ménages décident par conséquent de s’éloigner du coeur de l’agglomération, quitte à s’établir dans un département voisin de l’Île-de-France.
Dans l’espoir d’accéder à un logement adapté à leurs besoins et à leurs moyens, sans avoir à quitter la région, un nombre croissant de foyers dépose une demande dans le parc social,
qui propose des loyers trois fois inférieurs à ceux du marché privé. 76 % des Franciliens y sont éligibles
LA DEMANDE À UN NIVEAU HISTORIQUE
Entre 2010 et 2022, le nombre de ménages demandeurs d’un logement social a pratiquement doublé, passant de 406 000 à 783 000 (représentant 1 752 000 personnes).
Dorénavant, 14 % des foyers franciliens attendent un logement social. Seule une demande sur dix est satisfaite chaque année.
La faible rotation dans le parc social, l’absence d’alternative accessible dans le parc privé (en location comme en accession) ainsi que la contraction constante de la production sociale neuve
depuis 2016 alimentent cette hausse. Alors que la file d’attente s’allonge, les Franciliens demandeurs d’un logement social pâtissent de conditions de logement dégradées (suroccupation, cohabitation contrainte…).
Les ménages les plus modestes sont relégués dans la frange la plus dégradée du parc privé, ce qui participe à la concentration de la pauvreté dans certains territoires.
Le projet de Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF-E), arrêté par le conseil régional à l’été 2023, réaffirme l’objectif de production de 70 000 logements par an fixé par la loi du Grand Paris,
et précise que, « pour répondre à l’urgence du mal-logement », deux tiers de ces logements devront être abordables, reconnaissant ainsi le rôle joué par ce segment du parc dans le marché régional.
L’OFFRE ET LA DEMANDE DÉCORRÉLÉES
L’entrée dans un logement social est soumise à des plafonds de ressources, qui varient selon la composition familiale (personne seule, couple avec ou sans enfant, famille monoparentale…)
et le lieu du logement demandé, selon un zonage distinguant Paris et ses communes limitrophes du reste de l’Île-de-France.
Ces plafonds s’appliquent à chaque type de logement social : ils sont plus faibles pour la frange du parc proposant les loyers les plus abordables (PLAI) et plus importants pour les segments suivants,
proposant des loyers plus élevés (PLUS, PLS et PLI). À titre d’exemple, pour un logement situé en Île-de-France (en dehors de Paris et des communes limitrophes),
le plafond de ressources pour une personne seule s’élève à 1 115 € par mois (net fiscal) pour entrer dans un logement PLAI, et à 2 634 € par mois pour entrer dans un PLS.
Pour une famille monoparentale comprenant deux enfants, ces plafonds sont respectivement de 2 480 € et 5 867 € par mois.
72 % des ménages demandeurs franciliens ont des ressources leur permettant de prétendre à un logement très social (de type PLAI),
tandis que 21 % ont des ressources leur permettant d’entrer dans un logement PLUS, 4 % dans un PLS et 3 % dans un PLI.
La part des ménages pouvant prétendre à un logement très social a progressé de près de deux points en cinq ans.
Le contraste avec la répartition par niveau de loyer du parc existant est très net : 40 % seulement des logements affichent un loyer de niveau PLAI,
proportion qui tombe à 10,5 % pour la production récente (2011-2021).
l’étude complète Institut Paris régio
En ce moment à Emerainville, une pétition circule dont l’auteur n’est autre que Monsieur le maire. Ce genre d’action est assez rare pour que l’on regarde de très près.
Il est question d’un projet de construction d’un immeuble de 68 logements.
Ce qui ne plait pas à notre maire, c’est le fait que cette construction soit ordonnée par le préfet de seine et marne.
Oui, c’ est vexant pour un maire de se voir imposer un bâtiment sans qu’il ait pu imposer son avis.
Mais au-delà de cette vexation, la pétition nous mentionne un grand nombre d’arguments négatifs.
En bordure de A4 et en zone de pollution de l’air et en bordure de la zone de bruits de l’aérodrome, comme tous les autres bâtiments sur la commune.
Oui, ce n’est pas d’hier qu’il n’y a pas suffisamment de commerce sur le quartier de Malnoue, quant au risque d’insuffisance de médecin, nous en avons connaissance depuis longtemps, tout comme l’absence de pharmacie. C’est en ce moment pour s’opposer au préfet que cela vous préoccupe monsieur le Maire !
Mais voyons ce permis de construire de plus près :
Démolition de 2 maisons individuelles au 2-4 bd du Clos de l’aumône pour construire un immeuble de 68 logements avec la création d’une surface de plancher de 3 404 m2.
Nous remarquons d’abord qu’il n’y a pas l’utilisation d’un espace vierge de construction pour bâtir cet immeuble, c’est déjà un progrès.
Quelle est la composition de cette habitation collective ?
7 petits studios, 46 deux pièces, 14 trois pièces et 1 quatre pièces.
L’ensemble sur 4 étages et 2 sous-sols; 21 logements sont déjà prévus pour la location sociale.
Il est à remarquer que ce projet respecte le PLU de 2012 fait par la majorité municipale de l’époque !
Que sa situation dans la ville ne créera aucun autre surplus de circulation !
La pétition de M. le Maire est très mal présentée, elle dénonce des faits qui, s’ils sont exacts, n’ont aucun lien avec ce projet.
L’incidence du nombre d’élèves supplémentaires à prévoir est faible.
Je vous renvoie à la lecture de l’article ci-dessus qui énonce une crise majeure du logement en Île-de-France. Nous Emerainvillois ne pouvons pas rester dans notre espace sauvegardé de nature sans accompagner cet effort. Certes une pétition est plus électorale que l’accompagnement d’un effort régional.
Dans toutes les élections on énonce le manque de courage politique de M. le Maire, c’était l’occasion, pour une première fois de s’y essayer.
Le groupe Ensemble pour Emerainville a une vision pour la ville, très éloignée de celle de la majorité. Nous souhaitons la maitrise des constructions par la haute qualité environnementale pour permettre de conserver les espaces naturels absolument nécessaires à la qualité de vie des Emerainvillois.
Un PLU est fait pour prévoir l’urbanisation future.